Rencontre de l'été 2018
Antisémitisme et islamophobie


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Plus de 250 personnalités ont publié un « Manifeste contre le nouvel antisémitisme ». On y condamne ceux qui ont trouvé « dans l’antisionisme l’alibi pour transformer les bourreaux des Juifs en victime de la société ». Et, surtout, les auteurs du texte somment les musulmans de supprimer du Coran certains versets dont ils font une interprétation tendancieuse. Sadek Sellam a protesté : il a rédigé un article qui a fait réfléchir les participants aux Thés de Gennevilliers. Ils en ont fait le compte-rendu. Nous transmettons ici ces trois documents :

"Contre le nouvel antisémitisme"
Manifeste des 300


Manifeste des 300 : nouvel antisémitisme ? Ou négationnisme d’un type nouveau ?
Sadek Sellam


Halte à l’islamophobie
L'équipe des Thés de Gennevilliers

"Contre le nouvel antisémitisme"
Manifeste des 300

Ce texte, paru dans « Le Parisien », a réuni plus de 250 signatures de personnalités importantes : un ancien Président de la République, trois anciens premiers ministres, des élus, des intellectuels, des artistes. Il est étonnant, sous prétexte de lutter contre l’antisémitisme, qu’on somme l’islam de France de modifier le texte du Coran.

« Cette terreur se répand »

« L’antisémitisme n’est pas l’affaire des Juifs, c’est l’affaire de tous. Les Français, dont on a mesuré la maturité démocratique après chaque attentat islamiste, vivent un paradoxe tragique. Leur pays est devenu le théâtre d’un antisémitisme meurtrier. Cette terreur se répand, provoquant à la fois la condamnation populaire et un silence médiatique que la récente marche blanche a contribué à rompre.

Lorsqu’un Premier ministre à la tribune de l’Assemblée nationale déclare, sous les applaudissements de tout le pays, que la France sans les Juifs, ce n’est plus la France, il ne s’agit pas d’une belle phrase consolatrice mais d’un avertissement solennel : notre histoire européenne, et singulièrement française, pour des raisons géographiques, religieuses, philosophiques, juridiques, est profondément liée à des cultures diverses parmi lesquelles la pensée juive est déterminante. Dans notre histoire récente, onze Juifs viennent d’être assassinés - et certains torturés - parce que Juifs, par des islamistes radicaux.

« Une épuration ethnique à bas bruit »

Pourtant, la dénonciation de l’islamophobie - qui n’est pas le racisme anti-Arabe à combattre - dissimule les chiffres du ministère de l’Intérieur : les Français juifs ont 25 fois plus de risques d’être agressés que leurs concitoyens musulmans. 10 % des citoyens juifs d’Ile-de-France - c’est-à-dire environ 50 000 personnes - ont récemment été contraints de déménager parce qu’ils n’étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l’école de la République. Il s’agit d’une épuration ethnique à bas bruit au pays d’Émile Zola et de Clemenceau.

Pourquoi ce silence ? Parce que la radicalisation islamiste - et l’antisémitisme qu’il véhicule - est considérée exclusivement par une partie des élites françaises comme l’expression d’une révolte sociale, alors que le même phénomène s’observe dans des sociétés aussi différentes que le Danemark, l’Afghanistan, le Mali ou l’Allemagne… Parce qu’au vieil antisémitisme de l’extrême droite, s’ajoute l’antisémitisme d’une partie de la gauche radicale qui a trouvé dans l’antisionisme l’alibi pour transformer les bourreaux des Juifs en victimes de la société. Parce que la bassesse électorale calcule que le vote musulman est dix fois supérieur au vote juif.

« Nous attendons de l’islam de France qu’il ouvre la voie. »

Or à la marche blanche pour Mireille Knoll, il y avait des imams conscients que l’antisémitisme musulman est la plus grande menace qui pèse sur l’islam du XXIème siècle et sur le monde de paix et de liberté dans lequel ils ont choisi de vivre. Ils sont, pour la plupart, sous protection policière, ce qui en dit long sur la terreur que font régner les islamistes sur les musulmans de France.

En conséquence, nous demandons que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés d’obsolescence par les autorités théologiques, comme le furent les incohérences de la Bible et l’antisémitisme catholique aboli par Vatican II, afin qu’aucun croyant ne puisse s’appuyer sur un texte sacré pour commettre un crime.

Nous attendons de l’islam de France qu’il ouvre la voie. Nous demandons que la lutte contre cette faillite démocratique qu’est l’antisémitisme devienne cause nationale avant qu’il ne soit trop tard. Avant que la France ne soit plus la France. »


Photos de quelques uns parmi les 300 signataires

Manifeste des 300 : nouvel antisémitisme ? Ou négationnisme d’un type nouveau ?
Sadek Sellam


Halte à l’islamophobie
L'équipe des Thés de Gennevilliers

1- Rappel : Depuis le début de l'année 2016, autour de la mosquée de Gennevilliers (ville de la banlieue Nord de Paris), un groupe d'une douzaine de personnes se réunit régulièrement. Il est composé d’hommes et de femmes, de musulmans, de chrétiens ou d’agnostiques. Ils ont pour but d’ôter les masques et de tenter de se faire face en vérité. Ils s’efforcent maintenant d’élargir l’horizon en mettant en ligne leurs échanges. / Retour au texte

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