Les thés de Gennevilliers
Propos rapportés par Christine Fontaine
"Séparatisme" Page d'accueil Nouveautés Contact

Quatorze musulmans et chrétiens se sont retrouvés à la mosquée de Gennevilliers pour débattre à propos de la « Loi confortant le respect des principes de la République ». Alors que la loi de 1905 était portée par un principe de bienveillance à l’égard des religions, il semble que cette nouvelle loi soit portée par un principe de méfiance à leur égard, en particulier vis-à-vis des musulmans.


Le contenu de la « loi confortant le respect des principes de la République »

Un chrétien (juriste) expose le contenu de cette loi à grands traits (1) : Le premier intitulé de cette loi était « loi sur le séparatisme ». Il est polémique et choisi comme tel par le ministère de l’intérieur et le gouvernement. Souvent repris sous cette forme dans les médias, il induit l’idée que des personnes veulent se séparer de la République. Le Conseil d’État - qui a examiné le projet de loi avant les débats parlementaires – a demandé au gouvernement de le changer. Il est devenu : « Loi confortant le respect des principes de la République ». Cette loi comporte 103 articles. Certains n’ont rien à voir avec les religions. Par rapport à la loi de 1905 (séparation de l’Église et de l’État), la volonté de contrôler ce qui se passe dans les lieux de culte est manifeste  : le gouvernement donne au ministre de l’Intérieur (donc aux préfets) des pouvoirs supplémentaires pour exiger l’exclusion d’un imam ou son expulsion s’il n’est pas Français ainsi que pour ordonner la fermeture d’un lieu de culte. Au début, le texte prévoyait un pouvoir immédiat de l’État sur ces points. Aujourd’hui, le gouvernement n’a plus la capacité de fermer un lieu de culte dans l’urgence : il faut passer par un tribunal administratif.

La loi de 1901 réglemente le statut des associations, celle de 1905 (dite « loi de séparation de l’Église et de l’État) réglemente les cultes. Les religions ont souvent choisi de se constituer en associations régies par la loi de 1901 au moins pour une partie de leurs activités. Le gouvernement veut les inciter à passer entièrement sous celle de 1905 avec les ajouts de la « loi sur le séparatisme » qui interdit tout financement de l’étranger, réglemente la participation de responsables venus de l’étranger ainsi que le contenu des prédications, impose l’obligation de faire vérifier la comptabilité par un commissaire aux comptes... L’ensemble des évêques mais aussi les autres confessions chrétiennes ont été très critiques par rapport à ses mesures. Ils disent que d’une part personne ne choisira le statut d’association cultuelle qui est devenu trop contraignant et que cette intervention de l’État à l’intérieur des lieux de cultes va forcément déboucher sur une police des contenus.

Enfin la loi, avant d’être votée par le Parlement, comportait un article 26 qui subordonnait la présence d’un étranger en France à «  l’absence de rejet des principes de la République ». Dans l’affaire de la mosquée de Gennevilliers et dans celle de Saint Chamond (2) , le ministre a argué de cet argument pour expulser un imam ou l’interdire de prédication sous menace de fermeture du lieu de culte. Dans ces histoires, quels sont les principes de la République qui auraient été bafoués ? Le journal chrétien La Croix, fait part de la réaction d’un chrétien concernant la menace de fermeture de la mosquée de Saint Chamond  : un imam prêchait à partir de cette citation du Coran « Femmes musulmanes, tâchez d’obéir aux droits d’Allah et à ceux de vos époux. Restez dans vos foyers. Ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’islam ». Ce chrétien répond : «  Combien de prêtres catholiques seront inquiétés pour avoir, un mois plus tard, mail commenté ce passage de Saint Paul (Eph 5,22-24). ‘Soyez soumis les uns aux autres, les femmes à leur mari comme au Seigneur Jésus car pour la femme le mari est la tête. Si l’Église se soumet au Christ, qu’il en soit toujours de même avec les femmes à l’égard de leur mari.’ Ce qui demeure flagrant pour moi, révoltant, c’est deux poids, deux mesures. »

Après le vote de la loi, une saisine du Conseil Constitutionnel a déclaré l’article 26 contraire à la constitution : « La législation, en faisant références aux ‘principes de la République’ sans autre précision n’a pas adopté de dispositions permettant de déterminer avec suffisamment de précision les comportements justifiant le retrait d’un titre de séjour.  » Donc aujourd’hui ce point a été supprimé de la loi.


Une loi fondée sur la suspicion d’une religion ?

Un musulman (juriste) : Comme pour la loi sur les signes religieux à l’école, le gouvernement noie le poisson. On veut viser une cible : l’islam. Mais comme la République ne peut pas discriminer selon les religions, on a voté une loi pour l’ensemble. Y a-t-il suspicion de séparatisme à l’égard des chrétiens, des Juifs, des bouddhistes ? En fait une dérive séparatiste a toujours existé dans toutes les religions mais elle n’a jamais fait l’objet d’une loi spécifique. En christianisme, des « communautés nouvelles » se sont coupées du « monde ». Dans le judaïsme, les loubavitchs vivent entre eux. Font-ils du « séparatisme  » ou du « communautarisme » ? S’il s’agit de lutter contre le communautarisme, on peut s’étonner que le même gouvernement supprime l’instance officielle de lutte contre les comportements sectaires (MIVILUDE) peu de temps avant le vote de la loi sur le séparatisme. En fait cette loi amalgame les deux. Or on peut avoir des convictions communautaristes sans pour autant remettre en question les principes de la République. En fait cette loi parle de quoi ? Je l’ai lue et je ne sais pas s’il s’agit de laïcité, de communautarisme, de lutte contre le terrorisme, de séparatisme… Mais elle repose sur un non-dit : elle suspecte a priori les musulmans d’avoir des comportements non compatibles avec la laïcité. En fait son but est de cibler une communauté particulière dans un but électoraliste. Elle dit promouvoir la laïcité alors qu’elle est anti-laïque : la laïcité, selon la loi de 1905, comporte le fait que l’État n’a pas à s’immiscer dans les affaires des religions.

Un chrétien : J’ai l’impression qu’il y a une sorte de renversement par rapport à la loi de 1905. Avant un « religieux » était présumé être un bon citoyen, aujourd’hui il faut en faire la preuve. La loi de 1905 était portée par un « principe de bienveillance » à l’égard de toutes les religions, aujourd’hui on pourrait plutôt parler de « principe de méfiance  ». Un autre chrétien : La constitution dit ‘la France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. (…) Elle respecte toutes les croyances. » C’est cela la laïcité. En quoi cette loi respecte-t-elle les croyances ? Un musulman : Un mot n’a pas encore été prononcé, celui d’ingérence. Un rabbin me disait que les Juifs ont actuellement un gros problème parce que les communautés en France sont peu nombreuses et que tous les Juifs ne sont pas forcément riches, contrairement à ce qu’on croit souvent. Les finances du culte sont largement prises en charge par la diaspora des États-Unis. L’ingérence pose problème à toutes les religions mais elle est à géométrie variable parce que, selon la religion, on va en user plus ou moins. Une musulmane : Un rabbin me disait que si chez lui les mêmes propos sur la tenue des femmes avaient été prononcés, on ne lui aurait rien dit. Un musulman : A l’ingérence à géométrie variable, il faut ajouter le fait que nous sommes sans cesse tenus de «  montrer patte blanche ». Il nous est demandé de prouver sans cesse que nous sommes de bons citoyens, que nous menons des actions culturelles et interreligieuses. Nous n’avons pas attendu pour en mener et nous l’avons toujours fait par conviction. Mais c’est comme si nous n’en faisions jamais assez. Nous sommes obligés d’en faire toujours davantage pour prouver que nous ne sommes pas dans le séparatisme. Nous ne sommes plus présumés innocents.


Qu’est-ce que le séparatisme ?

Un musulman : Le séparatisme est d’abord une idéologie qui traduit une volonté claire et nette de se séparer afin de remplacer une entité par une autre. Il en est ainsi des mouvements indépendantistes Corse ou Breton : ils veulent se séparer de la France. Les musulmans en France sont-ils dans ce type de revendications  ? A-t-on vu des musulmans de Seine-Saint-Denis, par exemple, vouloir que le département se sépare de la République française pour y vivre selon la charia ? On est dans une logique séparatiste lorsqu’on ne veut plus rien avoir à faire avec l’État. En fait on accuse de séparatisme les musulmans quand par exemple une femme porte un burkini sur la plage. À partir d’un micro-comportement d’une minorité, on généralise et par surcroît on le fait à tort puisque cette femme, en fait, désire se baigner avec les autres. Une démarche séparatiste serait de dire : « Hors de question que je m’exhibe sur une plage dans un pays constitué de mécréants.  » Un chrétien  : « D’accord sur le fond. Néanmoins les pratiques individuelles peuvent être symboliques et donc interprétées comme du séparatisme. La femme en burkini peut devenir un argument pour une forme de populisme, surtout en période pré-électorale. Un musulman : Je pratique la musculation dans une salle de sport où des femmes veulent des horaires séparés. Elles ne supportent pas le regard de convoitise des hommes sur leur corps. En quoi est-ce moins du séparatisme que les femmes musulmanes qui voudraient des horaires aménagés dans les piscines ? Une chrétienne  : Si tu justifies ton comportement parce qu’il est exigé par ta religion, c’est bien différent. Dire je ne peux pas faire telle chose parce que ma religion me l’interdit est différent de dire que je décide par moi-même de ne pas faire telle chose. Une musulmane : Pourquoi faire une distinction entre le fait que le motif est ou non religieux  ? Pourquoi faire le choix de la pudeur pour des motifs religieux serait plus discriminant vis-à-vis de la société française que de le faire pour une autre raison ? Un chrétien : La différence repose sur le fait que ma motivation dans un cas est irriguée par un système global et qui, du coup, comporte cette potentialité de séparatisme. Entre les deux comportements de ces femmes, l’enjeu n’est pas le même. Une chrétienne : Ne convient-il pas de faire une différence entre le religieux et l’idéologique, même si les deux sont toujours plus ou moins mêlés ? Ce qui est condamnable n’est pas le fait qu’une femme porte un burkini ou un voile mais s’il y a une idéologie sous-jacente qui soutient un projet global. Je suis d’accord avec le fait que les critères peuvent être uniquement religieux – et que dans ce cas, il n’y a pas de raisons de les interdire ou de s’en méfier. Mais les mêmes comportements peuvent être posés avec en arrière-fond le projet de changer complètement les règles et de substituer une autre forme de société. La différence n’est pas évidente à faire. En tout cas, la loi sur le séparatisme ne me semble pas la bonne solution. Un chrétien : Cette loi peut aussi concerner des groupes qui font parfois appel à des références religieuses comme les sectes dont le gourou ou les responsables cherchent à couper leurs membres de leurs familles et du reste de la société. C’est bien ce que l’étymologie de secte exprime. Ce mot vient du latin « secare » qui se traduit par « couper ».

Un musulman : Il y a en France aujourd’hui un affaiblissement des «  principes de la République ». Mais il n’est pas propre aux musulmans. On a fait croire que tout se vaut, que toutes les convictions se valent. On a omis de rappeler que les principes républicains sont au-dessus de toutes les convictions particulières. C’est cela la laïcité et il faut tout mettre en œuvre pour qu’elle soit respectée. Mais par qui ne l’est-elle pas et quels moyens faut-il employer pour qu’elle le soit ? S’il s’agit de combattre le terrorisme, il y a des lois pour cela et des services spécialisés. La France a connu le terrorisme d’Action Directe ou celui du FLNC. Il ne se gère pas par des lois qui viennent prescrire aux croyants de quelle manière ils doivent penser ou se comporter. Il se gère par les Renseignements Généraux, l’infiltration des réseaux. Le danger de la loi sur le séparatisme est de laisser sous-entendre qu’il existe, au sein de la communauté nationale, une cinquième colonne qui représenterait une menace existentielle venant des musulmans. Du coup, moi qui suis musulman, j’incarne de facto une menace pour mes compatriotes. Quand on fait cet amalgame, on interdit aux musulmans toute critique sur n’importe quel gouvernement puisqu’elle serait perçue comme une négation des principes de la République. Autrement dit, on déclare aux musulmans « pour que tu sois reconnu comme un citoyen à part entière, tu es prié de te taire ». Résultat : au lieu de les arrimer à la communauté nationale, on crée une séparation. Elle n’est pas produite par des pratiques musulmanes mais par un discours et des pratiques législatives.

Un chrétien : Pouvez-vous imaginer qu’un certain nombre de Français – j’exclus les crétins et les salauds – puissent se dire, en passant devant une mosquée : « Ce qui se passe là est un système idéologique qui m’est complètement étranger et qui me rejette. » En France, il y a des gens qui ont le sentiment que l’islam est un bloc idéologique organisé et qui refuse de jouer le jeu des autres. Je ne dis pas que c’est vrai mais que ce sentiment existe. Quel contre discours peut-on tenir ? Un musulman : Nous avons volontairement construit des baies vitrées pour notre mosquée. Nous multiplions les rencontres et les portes-ouvertes. Mais à force, on risque d’avoir des réactions de musulmans qui en ont assez de devoir sans cesse faire acte de citoyenneté. Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Une musulmane : C’est étrange quand même que des non musulmans aient ce sentiment en passant devant une mosquée. Lorsque je passe devant une église, je ne l’ai pas. Une chrétienne : Tout se joue – ou au moins en grande partie – dans les imaginaires. Mes parents habitent dans le quartier chinois de Paris. Il y a de nombreux temples et on ignore ce qui se passe à l’intérieur. Pour le nouvel an chinois, les Chinois occupent tout le quartier. Ils lancent des pétards dont le bruit est insupportable mais tout le monde trouve que c’est la fête et que c’est génial. Il ne viendrait à l’esprit de personne de penser qu’ils sont en train de faire une contre-culture. Imaginons que des musulmans bloquent tout un quartier pour leurs fêtes. Ne dirait-on pas que c’est de l’invasion ? Nous sommes façonnés par nos imaginaires qui induisent le regard que nous portons sur les autres. Un musulman  : Sauf que cette grille de lecture a pour nom le terrorisme. Les Chinois n’ont tué personne sur le territoire. C’est injuste pour les musulmans mais c’est une réalité. Une chrétienne : A Gennevilliers, la population musulmane est importante. Nous nous côtoyons tous les jours sur le même palier ou en faisant les courses. Nous échangeons des nouvelles. Ces rencontres concrètes permettent de sortir de l’imaginaire.


Pas d’amalgame ?

Un musulman : Chaque fois qu’un attentat est commis par un musulman, on dit qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre l’islam et le terrorisme. Je comprends que nos compatriotes non musulmans trouvent l’expression « pas d’amalgame » incompréhensible. A partir du moment où quelqu’un tue en criant « Allahu akbar », il est difficile de dire que cela n’a pas de rapport avec l’islam. Ce déni – qui peut se comprendre de la part des musulmans – n’est plus audible par les autres. Il nous faut reconnaître que les attentats ont un rapport avec notre religion et se demander si ce sont nos textes qui les justifient. Là, on peut discuter et faire remarquer que le christianisme lui aussi, au cours de l’histoire, a été violent. Les terroristes sont déviants par rapport à l’interprétation qu’ils font de l’islam comme les chrétiens ont pu l’être. L’islam s’est construit autour de l’ijtihad (le débat, la réflexion, le raisonnement) et je ne comprends pas pourquoi les musulmans qui ont cette longue histoire se sentent démunis quand il s’agit de parler du phénomène terroriste. Un autre musulman : Quand bien même nous aurions le discours le plus construit, encore faut-il qu’il soit audible. Si nous n’avons pas de vecteurs pour diffuser nos contre-arguments, nous ne pouvons pas être entendus. Par quels vecteurs pouvons-nous passer ? Les médias nous sont-ils favorables ? Si nous construisons nos propres réseaux de diffusion, n’a-t-on pas tendance à nous taxer de « communautarisme »  ? Ce que nous faisons ici, dans les « thés de Gennevilliers » contribue à donner une idée juste. Je ne vois pas ce que nous pouvons faire de plus.

Un musulman : On ne peut pas dire que ces comportements de terroristes totalement inhumains ont à voir avec l’islam. Les terroristes sont souvent des personnes issues d’un milieu très défavorisé qui ont vécu des situations familiales très difficiles. Ce ne sont ni les Libanais, ni les Qataris, ni les Saoudiens habitant dans le XVIème ou à Neuilly qui font les attentats. La pauvreté génère cette violence et ce refus d’une société dans laquelle les plus démunis ne trouvent pas de place. Les politiques successives ont favorisé un entre-soi des riches et une exclusion des pauvres dont beaucoup de musulmans font les frais. N’est-ce pas du séparatisme ? Derrière le Allahu akbar que poussent les terroristes, il n’y a pas seulement la religion. Un chrétien : La pauvreté, certes, peut favoriser. Mais des pauvres, il n’y en a pas seulement chez les musulmans et tous les terroristes ne sont pas pauvres. La pauvreté sans prendre acte d’un rapport aussi avec l’islam me laisse très démuni. Tous les pauvres ne sont pas terroristes. Un autre musulman : Je suis d’accord avec le fait que la pauvreté est l’un des facteurs. Mais la question posée par les « Français » est : «  Votre religion est-elle ou non compatible avec la République  ?  » Si les musulmans sont incapables de prendre cette question à bras le corps, le malentendu va perdurer et la méfiance s’accroître. Un chrétien : Je participe à ces échanges depuis 4 ou 5 ans, c’est la première fois que j’entends un musulman contester l’expression «  pas d’amalgame ». La plupart du temps, nos débats sont axés sur les musulmans en tant que victimes de cet amalgame. Ce qui est vrai. Mais si je disais que la pédophilie n’a rien à voir avec ma religion, ce serait totalement in-entendable. Vous comme nous sommes acculés à prendre nos propres responsabilités. Si vous me dites que des versets du Coran sont sujets à plusieurs interprétations, je vous écoute en confiance. Je me dis, c’est bon, elles et ils tiennent la barraque. On peut discuter. Si votre discours porte exclusivement sur ce que vous subissez, il ne m’inspire pas vraiment confiance. Je me dis : « Ils subissent plutôt que de prendre la situation à bras le corps ».

Une chrétienne : Les musulmans ont à tenir compte d’un autre facteur : l’histoire de l’Église catholique en France au long de centaines d’années. C’est une histoire de violence, de guerres de religions et de prise de pouvoir de l’Église catholique sur l’ensemble de la société. Une nouvelle religion arrive et déclenche nécessairement des réflexes de méfiance sur le fait qu’elle cherche peut-être à prendre le pouvoir comme ce fut le cas de l’Église catholique dans le passé. Un musulman : Quand on comprend la méfiance à l’égard de toute religion en France, on dégonfle le problème du côté des musulmans. Reste un problème de compréhension des différentes écoles de l’islam. Mais il faudrait proclamer qu’au-delà de ces différences, la violence est partout interdite et que les musulmans de France n’ont pas besoin d’une loi pour « respecter les principes de la République ».

Propos rapportés par Christine Fontaine

1- Pour plus de détails sur cette loi, voir dans ce numéro l’article de Jean-Luc Rivoire Fallait-il réformer la laïcité ?
2- Sur les menaces de fermeture de la mosquée de Gennevilliers, on peut lire : https://www.bfmtv.com/police-justice/gennevilliers-l-imam-ecarte-a-la-suite-d-un-preche-porte-plainte-contre-darmanin_AD-202108130240.html#xtor=AL-68
À propos de la destitution de l’imam de Saint Chamond, on peut lire : https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/loire/saint-etienne/loire-l-imam-de-la-mosquee-de-saint-chamond-suspendu-pour-ses-propos-discriminatoires-envers-les-femmes-2191126.html

Retour au dossier "Séparatisme" / Retour page d'accueil