Il n’est pas vain de dialoguer
Mustapha Cherif

Réflexion Page d'accueil Nouveautés Contact

Voici 25 ans, dans un contexte interreligieux devenant de plus en plus difficile, Mohamed Zeïna et Michel Jondot prenaient contact avec Michel Lelong : "Que faire ?" Mustapha Cherif nous rejoignait. C'était le point de départ de plusieurs initiatives islamo chrétiennes. Se rappelant cette époque, notre ami Mustpha propose ce texte. Il conviendrait de s'en inspirer pour aboutir à une Charte sur le dialogue.

Il y a vingt ans avec mon ami Michel Lelong et des compagnons de route, militants de l’amitié islamo-chrétienne, nous avons fondé le Groupe d’Amitié Islamo-Chrétien, GAIC, pour contribuer au vivre ensemble et à la sauvegarde des valeurs morales communes. Le monde a besoin de repères. Cette association pionnière n’est pas la seule, d’autres se sont inscrites dans cette pertinence en Europe et en Méditerranée, comme « La Maison islamo chrétienne », « Les fils d'Abraham », « Sources des sept dormants », « Le Groupe de recherches islamo-chrétiens », « Coexister », ou des structures comme le Comité Catholique contre la faim et le Développement, dont le souci de dialogue, de solidarité est généreux et qui intègrent parfois les humanistes non croyants.


La responsabilité est collective

Les sages n’excluent personne, ne s’estiment pas supérieurs, ne méprisent jamais l’autre. Ils appliquent la maxime « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » et savent comme l’enseignent le Coran et la Bible que la foi va avec les bonnes œuvres : «Vous n'atteindrez la piété qu'en faisant don des biens que vous aimez le plus » (Coran). Les ignorants et les fanatiques prétendent monopoliser la vérité, les biens et refusent le débat. En ce XXIe siècle, 20 ans après, être obligé de défendre le dialogue, l’amitié et le pluralisme est symptomatique de l’état critique du monde. La sagesse semble beaucoup moins influente que l’ignorance et le fanatisme.

Aujourd’hui l’humanité est perturbée par la montée de l’intolérance. Pourtant, la pluralité des religions, des cultures, des langues, des ethnies et des parcours collectifs et individuels, est constitutive de l’histoire de l’humanité. La pluralité est remise en cause, alors que l’histoire des civilisations démontre qu’il est possible de vivre ensemble, en dialoguant, en régulant les tensions et en articulant diversité et unité.

Cette possibilité semble aujourd’hui perdue de vue. La responsabilité est collective. La société civile a du pain sur la planche, notamment pour réunir les personnes de bonne volonté, musulmans juifs, chrétiens et ceux qui accueillent autrui. Nous avons à reconnaitre les fruits produits des uns et des autres, Jésus selon St Mathieu aurait dit: « vous les jugerez à leurs fruits... les arbres bénis donnent des fruits bénis... » (Mt 12,33). Témoigner par la bonne parole est notre tâche. Le Coran énonce: « Vois-tu à quoi le Seigneur compare la bonne parole? C'est à un bel arbre dont les racines se fixent solidement dans le sol et dont la ramure s'élance vers le ciel »

Appeler les dignitaires religieux et les croyants à dénoncer l’extrémisme est bénéfique, mais il y a lieu d’interpeler tous les acteurs de la société, les politiques, les médias, les détenteurs de moyens de production, et les élites scientifiques, culturelles. Il est temps de donner la parole aux médiateurs plutôt qu’aux pyromanes, d’autant qu’aujourd’hui l’humanité parait spirituellement pauvre, marquée qu’elle est par la détresse intérieure. Les complaintes qui se limitent à dénoncer la violence et la décadence sont insuffisantes. Toute pensée doit être un cri d’alarme qui éveille les consciences et propose des remèdes. Il est des paroles qui sont des actes. Les associations du dialogue symbolisent l’acte de croire encore en autrui et l’espérance de voir changer le monde.

Malgré des efforts de compréhension de la culture d’autrui et d’éducation à l’interculturel et à l’interreligieux par nombre d’acteurs institutionnels comme l’UNESCO, le Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux au Vatican, les Centres pour le Dialogue à Vienne, à l’Université d’Al Azhar au Caire, à la Sorbonne et ailleurs et le Forum Mondial islamo-catholique, instances de divers horizons auxquels je participe, et l’action d’associations multiples de la société civile, pour établir des mesures de confiance ; les préjugés, les méfiances, les imaginaires déformants, les stigmatisations, les amalgames et les haines s’amplifient. Le sentiment xénophobe antimusulman s’accentue et se banalise, prolongement de l’antisémitisme. La montée des « phobies » en général, et celle de l’islam en particulier, déborde de toutes parts. En Orient, des chrétiens et des musulmans souffrent, compte tenu des bouleversements politiques.

L’opinion publique soumise à l’émotion, aux manipulations et au matraquage des médias, voit en l’autre une source de violence et de menace. Il nous faut redoubler d’efforts et continuer de témoigner, de clarifier les principes, chacun en ce qui le concerne, en nous penchant sur les causes, et faire notre examen de conscience, pour sortir des mésinterprétations qui ont conduit à l’impasse. Le grand combat est intérieur, il s’agit de faire reculer la tendance au repli, à la méfiance et à l’égoïsme. Vingt ans après, expliquer, interpréter, s’ouvrir sont les maitres mots.


A propos du dialogue, du pluralisme et de la liberté de conscience

Le Coran, tel que vécu et interprété depuis quinze siècles par la très grande majorité, dialogue, critique, polémique, s’adresse aux adeptes d’autres religions, dénonce et préviens les idolâtres, les négateurs, les tenants du dogmatisme et les auteurs de comportements répréhensibles, mais n’exclut pas. Il avertit, appelle à la réflexion, à l’examen de conscience, au repentir et au changement du dedans. Il rappelle, confirme et en même temps dépasse, sans annuler, les révélations antérieures, les religions des « Gens du Livre ». Il se veut accomplissement final d’une histoire commune. Le musulman reconnait tous les prophètes.

Le pluralisme est consacré comme un don et une épreuve, le Coran est clair : « Si Dieu l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté, mais il a voulu vous éprouver par le don de la différence, courez les uns les autres vers les bonnes actions, un jour il vous expliquera les raisons de vos différences ». C’est un appel à l’humilité et au respect du droit à la différence. Le Prophète précise : « La différence est une miséricorde » Le Coran ordonne le dialogue civilisé : « Dialogue avec eux de la meilleure façon ! Seul ton Seigneur sait qui est égaré loin de son chemin, il est le Seul à reconnaitre les biens guidés» et ajoute « Il guide à Sa Lumière qui Il veut »

Il préconise la logique du consensus et du rapprochement, pour notamment se garder de l’idolâtrie et de l’égocentrisme : « Dis leur, venez à une Parole commune-juste.» Il insiste sur le fait que : « nulle contrainte en religion » et proclame : « croit qui veut et nie qui veut » En même temps, Il appelle à la vigilance pour ne pas être otage de l’autre et éviter le relativisme et le syncrétisme. Face à la difficulté, Il exige le respect du mystère et conseille la voie des désaccords raisonnables. Il précise que les chrétiens sont les plus proches des musulmans.

L’islam se présente comme la religion du vrai, parfaite, finale pour la dernière phase de l’histoire de l’humanité, pour toute étape un Livre, « li kulli ajl kitab », cependant il n’est pas exclusiviste. Il reconnait la part de vérité chez autrui et rend possible le salut aux non musulmans qui croient en « Dieu » et pratiquent le bien. Le meilleur parmi les êtres humains est défini comme le plus pieux. Cette dimension ouverte et universelle a fait dire à Ibn Arabi : « Mon cœur est apte à recevoir tous les êtres » et à l’Emir Abdelkader « Si les chrétiens et les musulmans m’écoutaient je ferais d’eux des frères ». Le projet divin nous dépasse, nul n’a le monopole de la vérité. La Parole de Dieu est inépuisable, même si chacun croit en détenir la plénitude révélée.



Sur le plan de l’histoire

Quinze siècles d’histoire du monde musulman montrent que le respect du pluralisme était une réalité, malgré, selon les circonstances, des écarts entre théorie et pratique. Le respect du droit à la différence, de la diversité et du vivre ensemble, a été la ligne dominante. L’Andalousie n’était pas une exception. Les pays d’islam furent une terre de refuge en particulier pour les juifs persécutés par l’Eglise ou des pouvoirs injustes, mais aussi pour tous les chrétiens qui ont préservé leurs singularités comme les églises d’Orient.

La symbiose a permis de faire éclore une civilisation lumineuse, polysémique, islamo-judéo-chrétienne et gréco-arabe, arabo-berbéro-africaine, et arabo-irano-turco-indienne. Sur cette base, à travers tous les continents, les populations locales ont pu préserver leur religion et /ou conjuguer leurs coutumes, leurs langues et leurs cultures locales avec la religion musulmane.

Dans une époque désenchantée et désorientée par la sortie de la religion hors de la vie en Occident, la séparation outrancière, voire l’opposition entre les dimensions essentielles de l’existence, passant d’une posture areligieuse initiée au Siècle des lumières, à celle antireligieuse d’une partie du monde moderne ; les controverses, les concurrences, ou pire les nouvelles « guerres » de religion sont doublement absurdes. Elles sont tout d’abord contraires à nos références fondatrices respectives. Le Coran et l’Evangile appellent à l’amour du prochain. Ensuite, les religions sont face à des défis communs. Le devenir des uns dépend en partie de celui des autres.

En effet, il est puéril de se disputer, alors que le monde moderniste dominant les a marginalisées, rendues comme inopérantes. Le marché monde et la volonté d’hégémonie et d’uniformisation broient la possibilité de la pluralité. Ils nivellent et contredisent toutes formes de spécificité, d’éthique et de sacré. Ils imposent des mythes problématiques et ambivalents. Pour faire diversion, il est question de « choc des civilisations » et de « lutte des religions », funeste approche, marquée par des récupérations politiciennes, alors que tous les peuples aspirent avant tout à la justice, condition de la paix. La réaction aveugle et certaines formes sectaires de religieux aveugles compliquent la situation.

Les croyants aujourd’hui tentent de résister à la représentation déformée de leur religion, au nivellement, à l’attitude antireligieuse, à la déshumanisation, à la marchandisation, à la loi du plus fort et à la politique des deux poids et deux mesures. Mais cette résistance légitime et la volonté de témoigner d’une autre version de l’existence, dérivent parfois en repli, en crispations, en lecture idéologique, en instrumentalisation de la religion et archaïsmes, basculant dans le piège de la violence aveugle, nuisant gravement à ce qu’ils croient défendre. Attitude suicidaire, que l’on ne dénoncera jamais assez. La solution est en nous-mêmes.

L’usurpation du nom de l’islam, la contrefaçon, l’escroquerie, l’extrémisme, posent problèmes d’abord aux musulmans, qui en sont les principales victimes. Condamner et dénoncer ces dérives est nécessaire mais pas suffisant. Il faut démontrer à qui profite le crime. En outre, ces dérives font diversion aux problèmes politiques, économiques et sociaux, comme le drame palestinien, et font le jeu des ingérences.

Cependant, malgré les propagandes, les dégâts, les doubles langages et les duplicités, les tenants de l’intégrisme sont démasqués. Actuellement, c’est leur crépuscule. Les peuples ne sont pas dupes. Les musulmans refusent l’instrumentalisation de la religion, tout en restant attachés à leur foi. L’échec des fondamentalistes est patent, mais ce n’est pas la victoire d’autres extrémismes, d’autres despotismes et d’autres idéologies dogmatiques. Il nous faut retrouver la voie médiane. La modernité peut se dire autrement.

Le dialogue interreligieux, la pluralité et la représentation respectueuse de la singularité de l’autre, sont parmi les conditions de production de la civilisation, qui nous fait défaut. Une civilisation universelle signifie mettre en œuvre une sécularité ouverte, ni totalitarisme, ni nouveau mythe antireligieux. Les peuples aspirent à retrouver des liens civilisés perdus, l’Etat civil de droit, la raison universelle, l’interconnaissance et une éthique. L’interconnaissance est la voie qui mène à la coexistence, en vue de desserrer l’étau dans lequel l’humanité risque de s’enfermer.



Mis à l’épreuve

Nous sommes mis à l’épreuve du vivre ensemble. Ce qui était possible hier peut l’être aujourd’hui, en apprenant à discerner et à sortir de nos points d’aveuglements. Ce qui est inadmissible ce sont les amalgames et la diabolisation. Nous ne disons pas que l’inquisition est dans l’Evangile, ou que le sionisme extrémiste est dans la Thora, ne dites pas que l’extrémisme est dans le Coran. Il faut en finir avec les amalgames. L’extrémisme n’a pas de visage, ni de religion, ni de nationalité. Continuons à tenter d’œuvrer ensemble pour interroger et interpréter nos sources, nos textes fondateurs, éduquer les nouvelles générations et informer le monde. Pas seulement pour dénoncer l’injustifiable, mais pour énoncer une voie d’avenir, celle de la sécularité ouverte, du savoir et de la justice, afin qu’elle ne se dérobe pas.

Dénoncer ceux qui discriminent au nom de l'islam, du christianisme, du judaïsme, ou de toute autre référence comme la « laïcité » est un devoir. Aujourd’hui, en tant que citoyens de confession musulmane, toutes sensibilités confondues, bien plus que cela n’apparaisse assez, nous sommes souvent unis face à l’usurpation du nom de l’islam. C’est un acquis, notamment pour l’Islam en Europe. Le devenir est commun et passe par le respect de toutes les altérités culturelles et minorités religieuses. Au vu de la symbiose millénaire entre les chrétiens et musulmans, il est clair que des chrétiens en Orient et des musulmans en Europe sont soumis à de graves épreuves, de par la montée des intolérances et de la xénophobie. Il faut en cerner les causes, qui sont d’abord politiques, que rien ne peut justifier. Dire son sentiment horrifié et ému au sujet des actes xénophobes est un devoir. Le sort des chrétiens d'Orient et des musulmans d’Europe nous concerne tous.

Il est aberrant et odieux de faire l’amalgame, de prétendre que depuis longtemps le musulman a un problème avec la pluralité et que l'intolérance est la règle et la liberté de conscience inexistante. Il est tout aussi aberrant de faire l’amalgame entre des politiques néocoloniales et le christianisme. Que des usurpateurs fanatisés se laissent manipuler n’est pas surprenant. Ils sont le contre-exemple. On ne doit pas confondre ces vingt dernières années avec 15 siècles d’histoire. La majorité des croyants éprise de liberté, de paix et de justice, souffre d’assister à des dérives commises abusivement en son nom.

Dans le monde, le nombre de victimes musulmanes de la violence est supérieur de mille fois à celui des non-musulmans, et nous dénonçons la situation d’apartheid que subissent des palestiniens, musulmans et chrétiens, et la stigmatisation des musulmans européens. Cependant, cela ne nous empêche pas d’être solidaires des chrétiens d’Orient qui sont une partie inséparable de l’identité culturelle des musulmans. En tout état de cause, ce n’est pas parce que la xénophobie et l’islamophobie enflent en Europe que nous allons être sélectifs en matière de solidarité. Les chrétiens d’Orient n’ont rien à voir avec les xénophobes et autres agresseurs qui se réclament de la culture judéo-chrétienne, tout comme les musulmans d’Europe ne sont pas comptables des errements de ceux marginaux qui dévoient et contrefont l’islam.



Une exigence de toujours

L'Occident doit savoir que des Gandhi ou des Martin Luther King pourraient aussi bien être des musulmans. La culture humaniste de l’islam que le Prophète a légué est trahie par des extrémistes. Notre solidarité en direction des croyants d’Orient et d’Occident discriminés est totale et inconditionnelle. Au nom du Coran, de son sens de l’hospitalité, du respect d’autrui, de la liberté de conscience et du dialogue interreligieux, nous ne conditionnons pas notre soutien. Nous nous opposons aux délires mortifères d’où qu’ils viennent et défendons le vivre ensemble. Il est inadmissible que l’on puisse s'en prendre à des citoyens en raison de leurs convictions.

Ce qui pose problème est le recul de l’interconnaissance et du droit. La prétention à détenir le seul modèle émancipateur est négative. L’Eglise d’Orient a survécu autant grâce à la volonté des communautés chrétiennes de vouloir continuer d'exister que par le sens de l’ouvert de la culture musulmane. En terre d’islam se réfugiaient les persécutés et en premier lieu les juifs. Il y a 150 ans l’Emir Abdelkader au nom de l’humanisme musulman sauvait des milliers de chrétiens à Damas face à la folie sectaire. Lors de la guerre qui l’opposait sur son territoire à la puissance française occupante, il rédigea un règlement dans lequel il imposait à ses soldats le respect absolu des prisonniers français, et ceci bien avant les conventions modernes.

L’Autre existe au sein de chaque société. Les altérités se côtoient. Le combat, contre la xénophobie, l’islamophobie et les injustices, est éthique et politique. Il transcende les frontières et les religions. Les discriminations visant des chrétiens sont aussi intolérables que celles visant des juifs, des musulmans ou toute autre personne confessant d’autres opinions. Notre dénonciation de l’intégrisme qui usurpe le nom de la religion ou de la sécularité est radicale, limpide et totale. En créant le GAIC nous voulions, sur le terrain de la vie quotidienne, témoigner et proclamer haut et fort notre profond attachement au vivre ensemble, à l’amitié islamo-chrétienne, à la dignité humaine et au respect du droit à la différence. Une exigence de toujours.

Vingt ans après, ce témoignage est plus que jamais d’actualité. La venue du pape François, que j’ai eu le privilège de rencontrer, souverain pontife ouvert, humble, proche des pauvres et des déshérités, la prise de conscience autour de la Méditerranée et la relation islamo-chrétienne dont dépend en partie l’avenir, nous permettent d’espérer, avec force. Cela nous encourage à poursuivre plus que jamais notre engagement, afin que la différence de nos chemins, de nos cultures et de nos religions soit vécue comme une miséricorde. En ces temps ambivalents, porteurs d’incertitudes et d’opportunités, il n’est pas vain de dialoguer.

MC, ancien premier coprésident et cofondateur du GAIC, spécialiste du dialogue des civilisations, des cultures et des religions. Docteur ès-lettres, Philosophe et sociologue, professeur des Universités, Directeur du Master en civilisation musulmane à l’Université Ouverte de Catalogne de Barcelone, lauréat 2013 du prix de l’UNESCO pour la culture arabe et le dialogue interculturel et du prix italien Ducci pour la culture de la paix. Auteur de douze ouvrages et de nombreux travaux académiques, traduits en plusieurs langues, dont « Rencontre avec le pape » édit Albouraq, Paris 2013. Site : www.mustapha-cherif.net, mail intellectuels@yahoo.fr



Retour page "Réflexion" / Retour page d'accueil